Cette espèce invasive s’est répandue sur toute la planète : aujourd’hui, seul l’Antarctique est encore préservé. Cette expansion, liée principalement au commerce international, lui vaut d’être classé parmi les espèces les plus invasives au monde grâce à son adaptabilité aux régions ayant des hivers froids. En France métropolitaine en 2024, le moustique tigre est implanté dans 78 départements.
Pouvant transmettre à l’être humain des virus comme celui de la dengue, du chikungunya ou du Zika, le moustique tigre fait l’objet d’une surveillance par les autorités, en particulier à travers le site Signalement-moustique.
Comment distinguer le moustique tigre des autres moustiques ?
Silencieux et diurne : contrairement au moustique commun (Culex) qui a plutôt tendance à piquer la nuit et dont le vol est bruyant, le moustique tigre est diurne, c’est-à-dire qu’il pique plutôt le jour (principalement le matin et le soir) et silencieux.
De petite taille : le nom de « moustique tigre » peut facilement induire en erreur. De petite taille, le moustique tigre est plus petit qu’une pièce de 1 centime d’euro (soit moins de 0,5 centimètre) !
Rayé blanc et noir : là encore, son nom est trompeur puisque le moustique tigre n’est pas jaune et noir mais bien blanc et noir. Il est également caractérisé par la présence d’une ligne dorsale blanche le long de son thorax. Ses pattes sont également rayées.
Dans quels lieux prolifèrent-ils ?
Particulièrement résistant et adapté à l’environnement humain, le moustique tigre se développe préférentiellement dans des environnements péri-urbains ainsi que dans des zones urbaines très denses.
La femelle pond dans toutes sortes de récipients et réservoirs d’eau artificiels : vases, pots, fûts, bidons, rigoles, avaloirs pluviaux, gouttières, terrasses sur plots, vieux pneus… Une femelle moustique pouvant pondre plusieurs centaines d’œufs à chaque ponte, et les femelles de certaines espèces pouvant effectuer plusieurs pontes durant leur vie, l’effort d’élimination des lieux de ponte est essentiel.
Les moustiques tigres sont dits « exophiles », c’est-à-dire qu’ils vivent majoritairement à l’extérieur, ils peuvent néanmoins rentrer dans les maisons pour piquer une personne.
Les risque de propagations ?
Dengue, chikungunya et zika sont des maladies infectieuses transmises par le moustique tigre. En raison des mouvements de population (tourisme, commerce…), le risque d’introduction de ces virus en France métropolitaine existe.
Il n’existe pas de traitement antiviral, ni de vaccin, le traitement est symptomatique (contre la fièvre et les douleurs).
Ces maladies sont bénignes, mais peuvent être graves pour les plus vulnérables (jeunes enfants, personnes âgées, personnes atteintes de pathologies).
- La dengue
Après une incubation de 5 à 7 jours, une forte fièvre apparaît brutalement, accompagnée de maux de tête, de douleurs musculo-articulaires (sensation de courbatures intenses), de douleurs au niveau des globes oculaires et d’une fatigue générale. Dans de rares cas, elle peut évoluer en formes sévères et hémorragiques. La guérison s’accompagne d’une convalescence d’une quinzaine de jours. L’immunité acquise est durable. Il n’y a pas de transmission directe de personne à personne.
- Le chikungunya
Après une incubation de 4 à 7 jours en moyenne, une fièvre supérieure à 38,5C° apparaît brutalement, accompagnée de maux de tête, de courbatures et/ou de douleurs articulaires qui peuvent être intenses. Pendant la convalescence qui peut durer plusieurs semaines, la fatigue peut rester importante. L’immunité acquise est durable.
Le diagnostic est confirmé par une prise de sang. Il n’y a pas de transmission directe de personne à personne.
- Le zika
Les symptômes se caractérisent par une éruption cutanée avec ou sans fièvre à laquelle s’ajoute : fatigue, douleurs musculaires et articulaires, conjonctivite, maux de tête et douleurs rétro-orbitaires. La maladie est résolue spontanément après 4 à 7 jours. 80 % des malades ne présentent pas de symptôme apparent.
Des complications peuvent apparaître : syndrome de Guillain-Barré et des cas de microcéphalies fœtales ou néonatales. Dans de rares cas, une transmission par voie sexuelle est possible.
- Cas importé ou autochtone
Lorsqu’un patient a séjourné dans une zone où le virus circule et s’il présente à son retour de voyage des symptômes, c’est un cas suspect « importé ».
Si le patient présente des symptômes sans avoir voyagé, c’est un cas suspect « autochtone », transmis sur place par un moustique tigre. Dans les deux cas, des analyses de sang sont prescrites.
Il est possible de contracter ces maladies sans présenter de symptômes. C’est pourquoi il est important de se protéger des piqûres de moustiques pendant les 7 jours qui suivent le retour d’un séjour dans une zone d’endémie, même si on n’est pas malade.
Comment savoir si j’ai été piqué par un moustique tigre ?
La sensation de démangeaison se fait sentir rapidement et s’intensifie pendant plusieurs minutes après la piqûre. Elle provoque généralement un bouton ressemblant à une cloque un peu plate, comme une ampoule, de 5 millimètres à 2 centimètres de diamètre, un peu plus claire que la couleur de la peau, circulaire, avec un halo rouge pouvant s’élargir selon la réaction de la peau de certaines personnes. Le bouton est généralement dur, chaud et douloureux.
La piqûre du moustique tigre gratte quasiment instantanément, puis les démangeaisons disparaissent. Elles peuvent néanmoins réapparaître pendant plusieurs jours en cas de variation de température (après une douche par exemple).
Signaler un moustique tigre.
Vous pensez avoir vu un moustique tigre ? Signalez sa présence sur www.signalement-moustique.fr
Comment prévenir leur prolifération ?
Chacun peut et doit agir pour éviter la prolifération de cette espèce, il suffit d’adopter les bons gestes pour supprimer les eaux stagnantes :
- vider régulièrement ou supprimer les coupelles sous les pots de fleurs, vases… ou les remplir de sable afin de conserver l’humidité sans qu’il y ait d’eau stagnante ;
- ranger, à l’abri de la pluie, les seaux, le matériel de jardinage, les jouets ou encore les récipients divers ;
- recouvrir les bidons de récupération d’eau à l’aide d’un filet moustiquaire ou de tissu ;
- curer les gouttières pour faciliter le bon écoulement des eaux.
Et n’hésitez pas à diffuser auprès de vos voisins et de vos proches ces bonnes pratiques !
Vous souhaitez agir dans notre commune contre le moustique tigre ? Devenez un Ambassadeur moustique tigre !
L’Ambassadeur agit localement, dans son quartier, pour identifier les gîtes larvaires, diffuser les bonnes pratiques et les gestes de prévention.
Il est formé par le Syndicat de Lutte contre les Moustiques du Bas-Rhin, un opérateur de démoustication intervenant sur le département du Bas-Rhin.
Inscription : 07 57 01 62 56 ou contact@slm67.fr
A consulter
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2023 Article Eurométropole de Strasbourg